Brandir
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Définitions de « brandir »
Trésor de la Langue Française informatisé
Wiktionnaire
Verbe
brandir \bʁɑ̃.diʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
- Agiter dans sa main une arme, comme si on se préparait à frapper.
- À peine s’est-elle montrée, que brandissant le crucifix à deux mains, de toute la hauteur de mes bras, je le laisse retomber lourdement sur la tête de Carmen. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- […] elle ne signait pas en vain Nieuport-la-Noble ; elle ne portait pas pour rien sur son blason un lion lampassé issant d’une nef et brandissant une hallebarde. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.103)
- La Mort brandit la longue faux
D'agronome
Qu'elle serrait dans son linceul
Et faucha d'un seul coup, d'un seul
Le bonhomme. — (Georges Brassens, Oncle Archibald, in Je me suis fait tout petit, 1956) - C'est vrai, nous n’en menions pas large, surtout, surtout que... Saint-Nicolas était accompagné de cet horrible père fouettard, noir, sale qui hurlait en brandissant ses verges dans notre direction. — (Patrick Hilaire, Petit Guillaume : La veillée d'avant Noël, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 116)
- (Par métonymie) — Et il descendit de sa chaire, plus rouge et plus excité que jamais, les yeux lançant des éclairs et brandissant vers la nef un poing terrible et vengeur. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Ériger une chose de façon ostentatoire.
- L’aide tient tête à un flot envahissant de jeunes gens résolus, en chapeaux melons et cravates conquérantes, qui brandissent des carnets de notes ou soulèvent des appareils photographiques. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 32 de l’édition de 1921)
- Lorsqu’arrivait le mois de septembre et que chaque branche de cotonnier brandissait sa houpette blanche, Zariffa et Ahmed Abdou prenaient part à la cueillette, ainsi que tous les habitants du village. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Et vous, Mr Bolden, fit-il encore en brandissant la bague, ça vous tenterait, une jolie broquille comme ça ? — (Alain Gerber, Louie, Fayard, 2002)
- Plusieurs dizaines d’autostoppeurs levaient le pouce tout le long de la bretelle d’accès, brandissant des pancartes où s'étalaient les noms de grandes villes du nord. — (Joahn Heliot, Ciel, tome 1 : L'Hiver des machines, Saint-Herblain : Gulf Stream Éditeur, 2014)
- (Art) Affermir deux pièces de bois l’une contre l’autre, sans qu’elles soient entaillées, ce qui se fait au moyen d’une cheville qui les traverse.
- Brandir un chevron sur la panne.
Littré (1872-1877)
brandir
- 1Agiter dans sa main avant de lancer ou de frapper. Brandir un javelot, une épée.
Ce noble mortel Marche en brandissant Un sabre innocent
, Béranger, Carabas.Fig.
Puis, quand ce trône ose brandir son foudre. De vieux fusils l'abattent en trois jours.
Béranger, Adieu chansons. - 2 Terme de charpentier. Arrêter, affermir, au moyen d'une cheville, deux pièces de bois l'une contre l'autre.
HISTORIQUE
XIe s. [La lance] Par tel aïr estroussée et brandie
, Ch. de Rol. LV. [Il] Empeint [empoint] le bien, fait lui brandir le corps
, ib. XCI. [Il] brandist son cop, et li Sarrazins chet
, ib. CXVI.
XIIe s. Par tel vertu [il] l'a [la lance] crolée et brandie
, Ronc. p. 33. À tant s'en torne, s'a son escu saisi ; Ce fut mervelle, quant il nul n'en feri, Et ne porquant s'ot il l'espieu brandi
, Raoul de C. 87.
XIIIe s. Lors vint un vilein o sa lance ; Si li refet une envaïe, As deux meins l'a forment brandie, Parmi le cors le volt ferir
, Ren. 21858. Et Franchise qui bien s'en cuevre, Brandist la hante de sa lance, Et contre le vilain la lance
, la Rose, 15545.
XIVe s. Eau se bat contre feu ; contre eau Feu brandist et fouldre et carreau
, Trait. d'Alchim. 142.
XVIe s. Elles n'ont que la guerre empreinte en leurs courages, Le brandir de la pique, et de bien manier Sur le sablon poudreux un beau cheval guerrier
, Ronsard, 844.
Étymologie de « brandir »
- Depuis l’ancien français, de brand (« épée »)[1], lui-même du germanique brand (« tison »). → voir branler et brandon.
Brand ; provenç. brandir et brandar ; espagn. et portug. brandir ; ital. brandire. Brandir, c'est agiter comme un brand, comme une épée.
Source : Dictionnaire LittréPhonétique du mot « brandir »
| Phonétique | Prononciation | |
|---|---|---|
| \bʁɑ̃.diʁ\ | ||
| France : écouter « brandir [bʁɑ̃.diʁ] » |
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| Suisse (canton du Valais) : écouter « brandir » |
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| France (Toulouse) : écouter « brandir » |
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| France (Lyon) : écouter « brandir » |
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| France (Vosges) : écouter « brandir » |
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| France (Saint-Étienne) : écouter « brandir » |
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Fréquence d'apparition du mot « brandir »
Source : GoogleTraductions du mot « brandir »
| Langue | Traduction |
|---|---|
| English | brandir |
| German | brandir |
| Spanish | brandir |
| Portuguese | brandir |
| Italian | brandir |
| Dutch | brandir |
| Polish | brandir |
| Russian | брендир |
Synonymes de « brandir »
Citations du mot "brandir"
« Je suis si fatigué de brandir mes armes »
Bob Dylan
« Tu peux brandir l'épée, ou tirer ton revolver, si tu veux rester en vie »
Bob Marley
« Brandir l'étendard de la liberté »
Nelson Mandela

