Brouiller

verbe trans

Définitions de « brouiller »

Trésor de la Langue Française informatisé

BROUILLER, verbe trans.
A.− Rendre trouble par agitation. Brouiller un liquide, un vin (en remuant la lie).
P. anal. Rendre trouble, confus et inutilisable par quelque autre moyen. Brouiller une piste :
1. Quand le notaire les reçut enfin, et qu'il fallut signer, le vieux [Fouan] chercha ses lunettes, les essuya; mais ses yeux pleins d'eau les brouillaient, sa main tremblait... Zola, La Terre,1887, p. 333.
2. ... il n'y a plus de terrains d'aviation, donc plus d'avions, l'électronique est brouillée, les ports sont tous détruits et infectés, ... A. Beaufre, Dissuasion et stratégie,1964, p. 128.
P. ext. Agiter et mélanger de manière à mettre en complet désordre. Brouiller les cartes (avant un tirage) :
3. On a joué (...) au jeu du secrétaire : on écrivait des questions sur des bulletins; on pliait les bulletins, et on les brouillait dans une corbeille; chacun devait prendre une question au hasard... O. Feuillet, Le Journal d'une femme,1878, p. 6.
Emploi pronom. Devenir trouble, confus :
4. Les traits assez nets du Berry calcaire − le vrai Berry − se brouillent aux approches du Massif Central. Vidal de La Blache, Tabl. de la géogr. de la France,1908, p. 156.
B.− Au fig.
1. Mettre du désordre dans les idées ou les affaires. Mais ce qui surtout brouilla toutes les cervelles (A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 304):
5. − Monsieur, dit l'avoué, vous brouillez toutes mes idées. Je crois rêver en vous écoutant. De grâce, arrêtons-nous pendant un moment. Balzac, Le Colonel Chabert,1835, p. 46.
Locutions
Brouiller les pistes. D'autres policiers, notamment dans l'entourage de Briand, ministre des Affaires étrangères à l'époque, brouillaient les pistes (L. Daudet, Bréviaire du journ.,1936, p. 187).
Brouiller les cartes. Il paraît évident que Danton brouilla les cartes, espérant encore regagner la Gironde (G. Lefebvre, La Révolution fr.,1963, p. 350).
Emploi pronom. :
6. Maintenant elle trouvait plutôt que c'était elle qui avait tort. Mais elle ne savait plus bien, les choses se brouillaient dans sa tête; ... Montherlant, Les Jeunes filles,1936, p. 977.
2. Rompre une union, faire naître la désunion entre des personnes :
7. Son père la force à bouder Paris; il veut la brouiller avec une amie intime; ... Stendhal, Lucien Leuwen,t. 1, 1836, p. 277.
Emploi pronom. Se brouiller avec qqn.Cesser d'être en bons termes :
8. ... j'ai hérité d'une part dans une fabrique d'objets en caoutchouc, je me suis brouillé avec ma belle-mère... Giraudoux, Siegfried et le Limousin,1922, p. 33.
3. Fam. Être brouillé avec qqc.Comprendre ou retenir difficilement qqc. :
9. ... qu'est-ce que ce monsieur assez bien de sa personne qui sortait comme j'entrais? Je dois le connaître (...) mais je ne l'ai pas remis, vous savez que je suis brouillé avec les noms... Proust, Le Côté de Guermantes 1,1920, p. 207.
PRONONC. : [bʀuje], (je) brouille [bʀuj].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1219 « altérer, abîmer » (Guill. le Maréchal, 7517, Meyer dans R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 304); 2. 1268-71 « mêler en dérangeant » (E. Boileau, Métiers, éd. G.-B. Depping, 272 dans T.-L.); 1611 brouiller les cartes, œufs brouillez (Cotgr.); 3. 1346-1407 « rendre trouble » (E. Deschamps, II, 181 dans Gdf. Compl. : La veue me trouble et breille); 1652-96 pronom. (Sévigné, 12 dans Littré : Le jeudi le temps se brouilla); 4. xve-xvies. « rendre confus [le cerveau] » (L'Amant ressuscité, p. 206 dans La Curne); 5. ca 1470 « désunir » (Trahison de France, p. 166 dans Gdf. Compl.); 1651 (Corneille, Nicomède, 564, cité dans Ch. Marty-Laveaux, Œuvres de Corneille, Paris, t. 11, p. 141 : Ah! ne me brouillez point avec la République). D'un gallo-roman *brodiculare (DEI; Gam. Rom.2t. 1, p. 384; EWFS2; v. aussi FEW t. 15, 1, p. 300a) dér. de *brodicare, postulé par le bergamasque brodigar « souiller » (DEI) et dér. du germ. *brod « bouillon », v. brouet. Cette hyp. est la seule à pouvoir rendre compte des formes anc. trisyllabiques du mot fr.; aussi l'hyp. d'une dérivation de l'a. fr. breu, brou (brouet*) d'apr. fouiller, souiller (Bl.-W.5; Dauzat 1968; REW3, no1321) est-elle à écarter.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 713. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 960, b) 769; xxes. : a) 847, b) 1 293.
BBG. − Duch. 1967, § 45. − Gottsch. Redens. 1930, p. 217, 236, 292, 316. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 135, 442, 444. − Schuchardt (H.). Romanische Etymologien. Sitzungsberichte der philosophisch-historischen Klasse der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. 1899, t. 141, no3, p. 139. − Tilander (G.). Rem. sur le Roman de Renart. Göteborg, 1923, p. 167.
Source : CNRTL

Wiktionnaire

Français

Verbe

brouiller \bʁu.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se brouiller)

  1. Mettre pêle-mêle, mêler, mélanger.
    • Pourquoi ce bœuf impassible, et qui ne rumine même pas, semble-t-il attendre, pour ne pas brouiller l’herbe française avec l’herbe allemande ? — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
  2. Troubler, déranger, altérer, en parlant de choses matérielles qui ne peuvent être mêlées.
    • Voulez-vous donc laisser au gibier le temps de brouiller la voie ? Donnez du cor, mordious ! — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • On m’a dit de brouiller mes traces, de rester dans un coin, sans bouger, et voilà un mois que je suis ici, au calme, au chaud. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 242)
    • À l'inverse, sur le territoire d'Abbobsbrook, proche de la rivière, l'« autre chaîne » était tellement brouillée qu'elle en devenait inregardable. Il n'aurait servi à rien d'essayer de la capter. — (Adam Mars-Jones, Pied-de-mouche, traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Richard Cunningham, Éditions Jean-Claude Lattès, 2010)
    • Brouiller du vin, remuer un tonneau, une bouteille de vin, en sorte que la lie ou le sédiment se mêle avec la liqueur.
    • Brouiller une serrure, en déranger les ressorts, l’empêcher de fonctionner.
    • Brouiller les verres d’une lunette, rendre troubles les verres d’une lunette, en détruire la transparence.
    • Brouiller la vue, rendre la vue trouble.
    • Brouiller le teint, causer une altération dans le coloris du teint.
    • Ce mouvement de bile lui a brouillé le teint.
    • Le temps se brouille, le temps se gâte.
  3. (Sens figuré) Bouleverser, confondre, troubler, en parlant de choses morales, ou des personnes.
    • Les vins puissants qu'il avait absorbés en quantité lui brouillaient la cervelle en même temps que les pensées d'amertume auxquelles il se livrait. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Largement relayées par les médias, les déclarations cacophoniques de la rentrée autour de la mise en place de la réforme — le ministre des comptes publics Gérald Darmanin affirmant qu’elle aurait lieu, le président de la République partageant ses doutes — ont encore contribué à brouiller le message. — (Aline Leclerc, Prélèvement de l’impôt à la source : « C’est comme un nuage qui va nous arriver dessus », Le Monde. Mis en ligne le 6 septembre 2018)
  4. (Sens figuré) (Par extension) Mettre la désunion ou la mésintelligence entre des personnes.
    • Waldeck-Rousseau était trop supérieur pour jouer au jeu misérable des colportages de propos. Et puis, loin de songer à brouiller les chefs d’État, il ne cherchait qu’à les rapprocher. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Alphonse lui-même, qui semblait encore le meilleur de tous, eh bien ! ma chère, il s’est brouillé avec moi pour une misère. — (Perlette, chap.4, dans l'Artiste : Revue de Paris, 1847, 4e série, vol.9, p.198)
  5. (Par analogie) Mettre en dégoût.
    • Votre serviteur a fait la sottise de lire tout d’une haleine les érotiques grecs, ce qui a manqué le brouiller avec cette littérature qui, depuis un an, faisait ses délices, tant il a trouvé mauvais ces romanciers. — (« Réponse de M. Akerblad à Paul-Louis Courier, depuis Florence, le 16 novembre 1808 », dans les Œuvres complètes de P.L. Courier, précédées d'un essai sur l'auteur par Armand Carrel, Paris : chez Firmin Didot frères, fils & Cie, 1869, p. 286)
    • Cet homme est brouillé avec le bon sens, il n’est pas raisonnable, il est extravagant.
    • Il est brouillé avec la grammaire, il parle ou écrit incorrectement.
  6. (Pronominal) Mettre la désunion, la mésintelligence entre des personnes qui vivaient bien ensemble.
    • Les affaires se brouillent de tous côtés.
    • Son cerveau se brouille. On dit plus fréquemment dans ce sens embrouiller.
    • Ces deux amis se sont brouillés.
    • Il s’est brouillé avec toute sa famille.
    • Se brouiller avec la justice, s’exposer aux poursuites de la justice par quelque méfait.
Source : Wikitionnaire

Littré (1872-1877)

brouiller

(brou-llé, ll mouillées, et non brouyé) v. a.
  • 1Mettre pêle-mêle, mêler. On a brouillé mes papiers. Un des noms reste encore, et le prélat par grâce Une dernière fois les brouille et les ressasse, Boileau, Lutr. I.

    Absolument. Elles filaient si bien, que les sœurs filandières Ne faisaient que brouiller auprès de celles-ci, La Fontaine, Fabl. V, 5.

    Fig. Brouiller les cartes, semer la discorde, mettre le désordre. Dans le même sens : Tu courus chez Satan brouiller de nouveaux fils, Boileau, Sat. XI.

    Brouiller des œufs, les battre et les mêler.

    Brouiller du vin, remuer du vin dans un tonneau, dans une bouteille, de manière que le dépôt se mêle avec le vin, ce qui le trouble.

    Brouiller le teint, en troubler l'uni et la fraîcheur. Ma mère en est la cause ; et ce qu'elle me dit Me brouille tout le teint, me sèche et m'enlaidit, Regnard, Distrait, III, 1.

    Brouiller une serrure, la déranger.

  • 2 Fig. Brouiller les affaires. Brouiller la vue. Brouiller l'esprit, les idées. L'amour lui a brouillé la cervelle. Brouiller la populace, Corneille, Perthar. III, 4. Elle brouille tout notre sort, Corneille, Héracl. V, 1. Là ma douleur trop forte a brouillé ces images, Corneille, Poly. I, 3. Je n'ai qu'à dire un mot pour brouiller bien des choses, Corneille, Othon, IV, 1. Les soucis, les ennuis nous brouillèrent la tête, Régnier, Sat. VI. L'empereur Constance brouillait tout dans l'Église, Bossuet, Hist. II, 12. Les hommes brouillaient les idées qu'ils avaient reçues, Bossuet, Hist. II, 2. Hérode brouille toutes choses, Bossuet, Hist. II, 5. Les musiciens ont étrangement brouillé ces distinctions, Rousseau, Ém. II. Ronsard qui le suivit, par une autre méthode, Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode, Boileau, Art p. I. Non, non ; faisons toujours ce que le ciel prescrit, Et d'aucun autre soin ne nous brouillons l'esprit, Molière, Tart. IV, 1. J'avais les plus belles pensées du monde, et vos discours m'ont brouillé tout cela, Molière, Festin, I, 2.
  • 3Brouiller quelqu'un, lui ôter la netteté de ses idées, l'embarrasser. Ce mot de grâce me brouille, je n'y suis point accoutumé, Pascal, Provinc. 4. Les détails frivoles de son domestique le brouillent comme les affaires les plus importantes, Vauvenargues, La libéralité. Sévère incessamment brouille ma fantaisie, Corneille, Poly. III, 1.
  • 4Confondre les choses en parlant. Que nous brouilles-tu ici de ma fille ? Molière, l'Avare, IV, 3.
  • 5Brouiller du papier, barbouiller du papier, écrire des choses inutiles.
  • 6Désunir des amis. Ils s'efforçaient de me brouiller avec vous. J'aurai pu jusqu'ici brouiller tous les chapitres, Boileau, Lutrin, I. Plus on veut les brouiller, plus on va les unir, Racine, Andr. I, 1. La déesse Discorde ayant brouillé les dieux, Et fait un grand procès là-haut pour une pomme, La Fontaine, Fabl. VI, 20. Ah ! ne me brouillez point avec la république, Corneille, Nicom. II, 3.
  • 7 V. n. Semer l'intrigue et le trouble. Appréhendant que les Français tranquilles chez eux ne portassent du secours aux rebelles des Pays-Bas, il saisit avidement cette occasion de brouiller, Anquetil, Ligue, II, 254.
  • 8Se brouiller, v. réfl. Se troubler. devenir confus. Ma mémoire se brouille. Les affaires de Babylone se brouillent ; et le temps marqué par les prophéties pour le rétablissement de Juda arrive parmi tous ces troubles, Bossuet, Hist. II, 4. Tout se brouille en Occident, Bossuet, Hist. I, 11. Les affaires de l'empire se brouillaient d'une terrible manière, Bossuet, Hist. I, 10. Les affaires parurent ensuite se brouiller un peu, Bossuet, Relat. Cela s'était brouillé dans ma tête, Sévigné, 462. Les idées se brouillent dans l'esprit du monde le plus net, Bossuet, Nouv. myst. 10.

    Le temps se brouille, le ciel se couvre de nuages ; et figurément : Le jeudi, le temps se brouilla [les affaires allèrent mal], Sévigné, 12.

    Se brouiller en parlant, s'embarrasser, se troubler.

  • 9Cesser d'être ami. Il se brouilla avec tous ses parents. Licinius se brouille avec lui, Bossuet, Hist. I, 10. Pompée et César s'unissent par intérêt et puis se brouillent par jalousie, Bossuet, Hist. III, 7.

    Se brouiller avec, renoncer à… Et ne nous brouillons point avec nos bons destins, Corneille, Sertor. IV, 2. Les jansénistes ne se brouillent ni avec la foi ni avec la raison, Pascal, Prov. 2.

    Familièrement. Se brouiller avec la justice, faire quelque action qui expose à être poursuivi en justice. Je n'ai pas l'esprit comme toi de me brouiller avec la justice, Molière, Fourb. I, 2.

  • 10 Terme de manége. On dit qu'un cheval se brouille quand, trop ardent, il confond ses mouvements, ou quand il ne peut bien se manier par la faute de celui qui le monte.

HISTORIQUE

XIIIe s. Nus poissonniers de Paris ne puet ne ne doit brooueiller poisson, come morue salée, maqueriau salé et harenc blanc, Liv. des mét. 272.

XVe s. Meschant est qui te brouille [qui mêle le vin avec de l'eau] ; Je parle aux taverniers, Basselin, XVIII. Vecy un passage que je ne sçay comment tu feras passer ton acteur [auteur] parmi, sans estre broullié beaucop ; car il est moult estroit, Chastelain, Exposition sur verité. Hélas ! avocats emparlés, Mainte fois nous avez brouillés, Et maintenus en plaidoyers, Monstrelet, Complainte du commun de France. Il n'eut guere allé, avant que le ventre lui brouillast tellement qu'il fut contraint de…, Louis XI, Nouv. LXXIX.

XVIe s. Combien qu'aujourd'hui beaucoup de sottes bestes se meslent de brouiller le papier, Calvin, 313. Soillez, broillez de leur sang, pluye et fanges, Marot, J. V, 138. Peut estre aussi que les ans, Après un long et long aage, Par estrangers courtisans Brouilleront nostre langage, Du Bellay, J. III, 34, recto. Que l'eternelle tempeste Qui brouille dedans ma teste Mille tourbillons enclos, Du Bellay, J. III, 78, recto. Là fut le vase, où les sorts se brouilloient, Du Bellay, J. IV, 40, verso. … car la guerre en avoit la serrure brouillée, Du Bellay, J. VI, 33, recto. Il bat et brouille l'eau pour d'aultres pescheurs, Montaigne, I, 121. Les avirons desrobbant le vaisseau soubs nous, je me sens brouiller la teste et l'estomach, Montaigne, IV, 4. Si ta force et vertu [du vin] surprend Et brouille nostre fantasie, Jean Lehoux, XII. Nous l'augmentons, et la brouillons encore d'avantage [la colère], Amyot, Comment refrén. la col. 42. Un vin brouillé et demy d'eau, Straparole, Nuits, t. II, p. 160, dans LACURNE SAINTE-PALAYE.

Source : Dictionnaire Littré

Étymologie de « brouiller »

(XIIIe siècle) Du gallo-roman[1] *brodiculare, de *brodicare, du germanique *bruþą, « brouet » qui donne broth en anglais. Ce verbe est à rapprocher de bruir (« passer à la vapeur »), de l’ancien français bruller (« brûler ») ou de l’anglais broil (« jeter des vapeurs, bouillonner »), brew (« concocter »). Ceci explique le substantif brouillard (proprement : « vapeur »).
Littré[2] le rapproche de l’ancien occitan bruelhar (« pousser, bourgeonner »), du catalan brollar (« jaillir ») mais cette hypothèse ne peut rendre compte des formes trisyllabiques du mot en ancien français[3].
L’italien brogliare, imbrogliare, sbrogliare est emprunté à l’ancien français et nous revient sous la forme de imbroglio.
Source : Wikitionnaire

Provenç. bruelhar, brolhar, bruillar, bourgeonner, surgir ; catal. brollar, même sens ; ital. brogliare, brouiller, remuer ; d'après Diez, du même radical que breuil (voy. ce mot) ; la série des sens étant bourgeonner, surgir, pousser, remuer, troubler. On ne peut le rattacher à brouillard, qui, en raison de la forme brouas, ne concorde pas par les lettres, et qui n'a pas le sens de brouiller. Scheler, écartant le prov. brolhar, voit dans brouiller l'all. brudeln, bouillonner.

Source : Dictionnaire Littré

Phonétique du mot « brouiller »

Phonétique Prononciation
France : écouter « brouiller [bʁu.je] »
Source : Wikitionnaire

Fréquence d'apparition du mot « brouiller »

Source : Google

Traductions du mot « brouiller »

Langue Traduction
English scramble
German vernebeln
Spanish revolver
Portuguese baralhar
Italian rimescolare
Dutch scramble
Polish zamieszanie
Russian скремблировать
Source : DeePL

Synonymes de « brouiller »

Antonymes de « brouiller »