A. −Tricot fin, généralement en laine, confectionné sur un métier.Métier à jersey; jersey de coton, de laine, de soie.La robe de Mmede Néréis est fendue à la taille, découvre une pauvre combinaison de jersey (Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1391).Les filles portaient des costumes en jersey bleu pâle, aux jupes courtes et gracieusement plissées (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 63).
♦ (Point de) jersey.Point de tricot où alternent un rang de mailles à l'endroit et un rang de mailles à l'envers.
B. −P. méton.Vêtement, en particulier vêtement moulant couvrant le torse, confectionné en ce tissu.Jersey de sport.Des seins (...) riches, ramenés serrés très en avant et le ventre bien dur sous d'habituels jerseys bien tendus (Verlaine, Œuvres posth., t. 1, Hist. comme ça, Paris, Messein, 1911 [1896], p. 396).Jean-Paul était (...) vêtu d'un jersey rayé qui moulait un petit corps étonnamment musclé (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 798).
Prononc. et Orth. : [ʒ ε ʀzε]. Att. ds Ac. 1935. Au plur. des jerseys. Étymol. et Hist. 1. 1667 « tissu de laine de Jersey » (Briot, Singularitez Nat. d'Anglet., p. 311 ds Bonn., p. 78); 2. a) 1881 (Mode Ill., p. 215, c. 2, ibid. : Tricot en soie ou laine souple dont on a fait emploi pour les corsages connus sous le nom de Jersey); 1883 (A. Daudet, Évangéliste, p. 129 : cheveux frisés sur de grands cols anglais et les jerseys ancrés de rouge); b) 1899 (Cost. : Jersey. Tissu souple et adhérent au corps, dont on fait des corsages collants autant que chauds). Du nom de l'île anglo-normande Jersey attesté en angl. dep. fin xvies. comme terme désignant des produits textiles originaires de cette île et plus spéc. au xixe(1836) comme nom d'une sorte de corsage ou maillot de tricot de laine ajusté au corps (cf. NED), le terme fr. étant prob. empr. à l'angl. (cf. Höfler, p. 124). Fréq. abs. littér. : 30. Bbg. Boulan 1934, p. 111. - Quem. DDL t. 16.
Nous avons trois modèles de corsages en jersey : simples, avec soutache et avec garniture de perles !— (Anton Tchekhov, Polinka, 1887, traduction d’Anne Coldefy-Faucard, Librio 698, E.J.L., 2004)
Tricot de laine fine qui, léger et souple, possède des mailles uniquement sur l’endroit (l’envers en est dépourvu).
Elle portait un jersey rayé et des espadrilles blanches, elle n’avait pas de bas.— (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, pages 258-259)
Que ce soit le gaminet, le jersey, la casquette ou l’autocollant, ce qui arbore les couleurs des regrettés « Fleurdelisés » a décidément la cote depuis quelques semaines. Et les ventes bondissent.— (Pierre-Olivier Fortin, Retour des Nordiques : vague bleue à la caisse , Le Soleil (www.lapresse.ca/le-soleil), le 22 septembre 2010)